Pour une union audacieuse des marchés de capitaux

L'Union des marchés de capitaux (UMC) a récemment progressé. Elle comprend, par exemple, la poursuite de l'harmonisation des règles d'admission à la cote des bourses de valeurs de l'UE. "Mais cela ne suffit pas. D'autres mesures sont nécessaires, par exemple pour accroître la participation des petits investisseurs aux marchés des capitaux", déclare Philipp Eckhardt, expert financier au cep, qui a rédigé l'étude avec Anastasia Kotovskaia, experte financière au cep. Selon Anastasia Kotovskaia, l'étude montre que les ménages européens ont une forte affinité pour les produits à forte liquidité qui ne rapportent qu'un faible rendement. "Or, cette tendance est en contradiction avec les objectifs centraux de l'Union des marchés de capitaux", explique-t-elle. Les chercheurs présentent trois recommandations concrètes pour surmonter la forte réticence des investisseurs particuliers européens. 

Tout d'abord, la Commission doit simplifier les réglementations relatives à la vérification des préférences des investisseurs de détail en matière de durabilité dans les processus de conseil financier. Les procédures existantes sont trop bureaucratiques, difficiles à comprendre et démotivantes. 

Deuxièmement, Bruxelles devrait introduire des mesures supplémentaires pour améliorer les faibles connaissances financières des citoyens de l'UE et les intéresser au marché financier. Enfin, d'autres concepts réglementaires, tels que les 28e régimes, devraient être envisagés, par exemple pour faciliter les investissements transfrontaliers des petits investisseurs et contribuer ainsi à une allocation plus efficace des capitaux.

Les experts du cep demandent que le processus législatif en cours sur la stratégie de l'UE pour les investisseurs de détail progresse rapidement dans ces domaines. 

L'étude sur l'Union des marchés de capitaux est la cinquième partie de la série du cep sur les défis auxquels l'UE est confrontée après les élections européennes.