Modifier les données de péremption sur les emballages des produits alimentaires peut-il en réduire le gaspillage ?

Le cep a examiné les propositions formulées par Bruxelles. Patrick Stockebrandt, qui a rédigé l'étude avec Nathalja Nolen, est catégorique : « Nous préconisons que les deux indications figurent sur l'emballage ».

La Commission a jusqu'à présent proposé trois options : la suppression de la date limite de consommation pour certains produits, voire sa suppression totale, ou l'amélioration de l'étiquetage, qui pourrait inclure l'affichage des deux étiquettes sur les aliments.

« Selon nous, il serait incongru de supprimer complètement la date limite de consommation optimale. Au contraire : nous préconisons de rendre obligatoires les deux indications, ce qui étaient l’usage jusqu'à présent. C'est le meilleur moyen d'éviter les incompréhensions et que les aliments soient jetés alors » qu’ils sont encore consommables », souligne M. Stockebrandt. De cette manière, malgré les différentes habitudes des États membres, les consommateurs pourraient savoir jusqu'à quelle date limite un aliment peut être consommé sans aucun doute et par conséquent, avoir une attitude conforme au principe de durabilité.

Selon P. Stockebrandt, il est toutefois nécessaire d'améliorer la base de données sur le gaspillage alimentaire dans l'ensemble de l'UE avant de procéder à une réforme. Il formule également la demande suivante : « Toute réflexion sur cette réforme doit être complétée d’un échange au niveau européen des meilleures pratiques en termes de campagnes d'information sur les données relatives aux dates de péremption. »