Dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile européenne

Face aux difficultés actuelles, la Commission européenne a lancé le 30 janvier 2025 un « dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile européenne » avec les représentants de l'industrie européenne, les partenaires sociaux et les parties prenantes. Les résultats des courtes réunions thématiques de ce dialogue doivent être intégrés dans un plan d'action de l'UE pour l'industrie automobile, que la Commission prévoit de présenter aujourd'hui.

« Il est douteux que la Commission européenne puisse se faire une idée globale de la situation de l'industrie automobile par le biais de quelques brèves réunions, alors que celle-ci n'a guère été entendue à Bruxelles pendant des années », déclare Martin Menner, expert en transport du cep. Au vu des défis à relever, il est nécessaire de s'éloigner fondamentalement des directives inflexibles qui ne peuvent être remplies qu'avec des véhicules électriques à batterie ou qui entraînent des pénalités élevées en cas de demande insuffisante.

« Le système européen d'échange de quotas d'émission pour le transport routier et les bâtiments (EU-ETS 2) limitera efficacement les émissions de CO2 à partir de 2027 et garantira que les objectifs climatiques seront atteints dans le secteur du transport routier. C'est pourquoi l'UE peut et devrait accorder aux constructeurs une plus grande flexibilité et une ouverture technologique plus grande en matière de limites de CO2 pour les flottes, afin de les adapter à des changements imprévisibles et de donner également leur chance aux hybrides efficaces. », argumente Menner. Les options pour cela sont par exemple le « banking » et « l'emprunt », c'est-à-dire le report dans le temps des réductions d'excédents, ou le report ou l'abaissement des valeurs limites.

Pour que l'e-mobilité puisse jouer son rôle clé dans la transformation verte, des conditions-cadres appropriées sont nécessaires, telles qu'une infrastructure de recharge bien développée, une tarification efficace du CO2 et des prix de l'électricité avantageux. Au niveau mondial, l'UE a besoin d'une perspective à long terme pour les hybrides efficaces fonctionnant avec des carburants alternatifs, qui seront encore longtemps demandés dans le monde, afin de conserver le savoir-faire, la recherche et le développement, la production et les fournisseurs correspondants dans l'UE. L'Europe ne doit plus perdre le contact avec cette tendance internationale.