Économie numérique
Étude du cep : La numérisation nuit souvent à l'environnement dans l’UE
Les Études du cep
« L'impact environnemental en termes de consommation d'énergie et d'émissions de carbone est immense, non seulement dans la phase de formation mais aussi dans la phase d'application des modèles modernes d'IA générative », déclare Anselm Küsters, expert en IA du cep, qui a mené l'étude avec Anastasia Kotovskaia et Philipp Eckhardt, experts en technologie numérique du cep. Cela est dû en grande partie à la taille croissante des centres de données et à la nature intensive en ressources de la production de puces.
Selon l'étude, les recherches sur Internet utilisant l'IA générative pourraient à elles seules augmenter les émissions de CO2 en Europe d'au moins 14 720 tonnes par an à moyen terme. Cela équivaut à 38 000 vols entre Amsterdam et Rome. La durabilité de l'euro numérique reste également très incertaine. « S'il est bien conçu, il pourrait être l'un des moyens de paiement les plus respectueux de l'environnement », affirme M. Eckhardt, chercheur au cep. Toutefois, cet avantage potentiel dépend de nombreux facteurs, comme le fait qu'il s'agisse d'un moyen de paiement supplémentaire ou que l'euro numérique soit émis en deux variantes - en ligne et hors ligne.
Dans l'ensemble, les résultats de l'étude mettent en évidence un « dilemme inconfortable », explique Anastasia Kotovskaia. Afin de réduire l'impact environnemental des solutions numériques, il est essentiel d'accroître la transparence sur les émissions de carbone et la consommation d'énergie. Les développeurs d'IA devraient utiliser du matériel plus économe en énergie, développer de petits modèles de langage et utiliser des méthodes de codage « vertes ». Dans le cas de l'euro numérique, il convient de privilégier les solutions techniques centralisées plutôt que décentralisées, telles que le bitcoin.
